"L'année passée, les grésils et les aquilons
Lorgnaient la plume pour retoucher ce décor pâle;
Signant la fin d'un hiver froid, les derniers râles
Gravaient en ciel les tons de la nouvelle saison."
Il y a un an, l'acre gout noirâtre
Des solitudes, de corps et de coeur
Crispaient mon ego, empli de rancoeur
Trop courrouçé par ceux que j'idolâtre.
"Ces douze mois passés
Annoncent là l'outrance
En méprisant la stance
Des Févriers gelés."
J'ai toujours été, je crois,
Sur le chemin du retour;
Mélopées de chaque jour,
Pour regravir les parois.
Merci Orphée, d'un mélomane
Peu érudit, et non moins sot
Qui tenta pour l'amour du mot
Ces césures au goût profane.
Car sans toi, sans Johann, sans Arthur,
A vingt ans s'apprêtait à périr
Ce besoin de voir mes doigts courir
Au piano, mon éther le plus pur.
"Rien ne flétrit, il pleut là sans arrêt
Trop de bruines tièdes, pas de zéphyrs
Glacés. Les vents semblent venir de Tyr,
Les plus violents siérraient mieux aux adrets"
-Stanley-